Rapport d’orientation pour 2020, par Thomas Pizard, président de la MJC de Dole

 Décloisonner

Construire des ponts (ou creuser des galeries) est un art minutieux.

Nombreux sont celles et ceux qui à la MJC s’y emploient pour créer des partenariats, rapprocher des publics et mener des actions communes.

C’est le cas avec la compagnie À la lueur des contes de Valentigney et l’association Guygitom dans le cadre de la programmation Ça conte à Dole ou encore avec la communauté de l’Arche ou de jeunes migrants du Centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) pour des ateliers de théâtre conduits par Guy Dubled.

C’est le cas avec le Conseil citoyen des Mesnils-Pasteur autour des films réalisés par Éric Gendrau sur la politique de la ville.

C’est le cas avec notre programmation cinéma, tout public et scolaire, animée avec beaucoup de finesse par Marianne Geslin, 180 films et 20 soirées spéciales en 2019 !

C’est le cas encore lorsque des jeunes d’un groupe rassemblé par le mouvement ATD Quart Monde se réunissent à la MJC en mettant au passage notre association au défi de ne laisser personne de côté.

Celles et ceux qui participent à ces rencontres sortent grandis d’une connaissance et d’une richesse nouvelles.

Merci à tous ceux qui déploient de l’énergie pour rendre cela possible.

Merci à vous qui vous engagerez à poursuivre cette ouverture vers d’autres structures, d’autres publics et nouer de nouveaux partenariats.

Tiers-lieu ?

Jean-Philippe Lefèvre, adjoint à la culture de la ville de Dole m’a fait remarquer – à raison – que je parlais de « tiers-lieu » pour nommer quelque chose qu’il y a 40 ans on appelait Maison des Jeunes et de la Culture. Derrière ce néologisme, il y a l’actualisation nécessaire d’un bien commun, d’un espace à la disposition de tous.

Avec l’opération « Dessiner la MJC Sombardier », nous avons réfléchi ensemble à un projet pour nos nouveaux locaux.

En attendant le départ de l’école des Beaux-Arts vers ses locaux définitifs, nous voulons travailler une nouvelle hypothèse temporaire : investir un autre lieu et y inventer de nouveaux usages avec des associations partenaires et les publics. On pourrait y déployer des savoir-faire dans le domaine de l’éducation à l’image et explorer celui des nouvelles technologies pour en favoriser une appropriation libre et éclairée. On y reviendra.

Décloisonner, c’est aussi tenir le double enjeu de l’éducation populaire : l’épanouissement personnel et l’émancipation collective. Partager l’ambition d’une transformation de notre société qui a commencé.

Cela passe, selon moi, par des choses simples à la portée de tous : se parler et s’écouter, cultiver la patience indispensable à une compréhension mutuelle, se donner le temps de construire une connaissance et une analyse partagées pour faire ensemble les choix qui orienteront notre MJC pour les années à venir, se retrousser les manches pour inventer le lieu dont on a envie.

Pour nous guider sur ce chemin, l’éducation populaire est une méthode, l’intérêt général un cap et l’intelligence collective une boussole. Et vous, serez-vous du voyage ?

Thomas Pizard, Président, 18 mars 2020

9 rue Sombardier, 39100 Dole - 03 84 82 00 35

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